A LA COULEUR DE NOS INTERIEURS

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LE MARATHON DE LA ROUTE DU LOUVRE LE 10 MAI (2009)

MARATHON DE LA ROUTE DU LOUVRE  2009

LILLE - LENS

 - Mr  BOUTEMAN  Hervé

  HEURES       MINUTES

 TEMPS REALISE LE JOUR DU MARATHON              04  H  35  MN  47 SEC

    Analyse du marathon par Mr Dupinceau 

Après une préparation spécifique au marathon de 10 semaines intensives, (83 kg avant la préparation, 76 kg en fin de préparation), me voici à J-6 avant le départ avec une douleur constante derrière chaque cuisse. Une seule solution : consulter un médecin du sport, pour savoir si le départ est envisageable. Rien de méchant, contractures musculaires, un bon kiné  "Joël"  qui m' a réparé mes cuisses contrariées par les kms d' entrainement, et il faut bien le dire, la pression d' un premier marathon a fait que inconsciemment j' ai participé à la contraction de mes muscles... Pourtant Mr DUPINCEAU, c'est pas un nerveu.

A J-2 toujours cette douleur constante qui n' entame pas mon mental, mais qui me laisse perplexe sur le fait de pouvoir couvrir une distance de 42 kms..et 195 mètres.

A J-1  la prévision météo me fait sourire en annonçant 7 degrès le matin, et 19 degrès l' après midi, température correcte pour une course. Dans le même temps, le kiné m' explique qu' en partie si je parviens à oublier la douleur de mes contractures, je pourrais couvrir le marathon sur mes pinceaux.

Mon premier objectif était de couvrir le marathon en 4 h 00, suite à la problèmatique de mes contractures, mon nouvel objectif était de finir cette belle aventure dans de bonnes conditions.

Il a fallu que je me prépare mentalement, pour cela je médite dans mon studio de musique. Pendant ces périodes de méditation je me suis rappelé plusieurs fois que :

-La première des victoires, c' est d' être sur la ligne de départ le jour de la course...sans bobo.

-La deuxième victoire, c' est de finir ce marathon en prenant du plaisir.. beaucoup de plaisir.

-La troisième victoire, est celle de la notion du temps (inventé par l' homme), certains en moins de 3 h, d' autres en plus de 6 heures.

-Puis la quatrième victoire, la plus importante à mes yeux, c' est ce rendez vous avec soi-même, à un certain moment personne ne peut rien pour vous, il n' y a que le mental et la volonté qui vous feront passer la ligne d' arrivée.

bon je commence à écrire un roman... venons en à la course...

Départ 10 h 30 Thierry et moi même prenons un rythme de 5 mn 30 au km, je tenais ma casquette à la main, au bout de 15 mn j' ai compris que la météo serait bien plus chaude que prévue, ma casquette ne quittera plus ma tête pendant toute la course.

Au bout de 10 kms, au ravitaillement Thierry me dit "je pense que ce jour il faudrait boire beaucoup plus d' eau que d' habitude"....il avait raison.

Au 12 ème km, pas de chance, des cloques au pieds... je m' arrête, je repose des pansements sur mes pieds, je repars, et je rattrape Thierry dans le peloton. Très rapidement le peloton s' étire, le soleil nous accompagne à la grande joie du public et des supporters nombreux au bord de la route. Mais les coureurs comprennent vite qu' au bout de 20 kms la chaleur va détériorer la vitesse de course d' une grande partie des coureurs.

Au 15 ème km, ca roule, je tiens le rythme, je vois mon pote bruno sur le bord de la route, ça fait du bien... aux environs de midi le soleil cartonne.

D' ailleurs au 20 ème km, grand vide pour moi, panne d' énergie, ma Ferrari se transforme en clio, je m' arrête au ravitaillement je prends une collation, le turbo de Thierry repart, il me regarde, je lui dis "ne m' attend pas, je fais un coup de calcaire, il faut que je reparte sur un autre rythme". Thierry reprend sa course sans casquette sur la tête, d' un pas sûr, je me suis dit qu' il allait faire un super temps.

Entre le 22 ème et 30 ème kms, je me suis refait une santé, pas rapide, mais le mental à bloc, le principal c' était d' avancer. Des coureurs commencent à marcher, d' autres attrapent des crampes, la sirène des secours devient plus fréquente,... je cours et je me rappelle très vite qu' il faut conserver une bonne gestion du corps, s' alimenter à tous les ravitaillements, et conserver un rythme de course que je maîtrise... le but étant de finir.

Et plouf..   nous voici au 30 ème km,  LE   FAMEUX   MUR  DU  30 EME KILOMETRE... Deuxième grand bleu... euh.. grand blanc pour Mr DUPINCEAU.. et celui là je vais m' en rappeler, mes jambes se tétanisent, je viens de naître ou quoi... JE NE SAIS PLUS COURIR... NI MARCHER... les crampes arrivent, les toxines accumulées me font rappeler que je vais devoir faire 11 kms 195 M, dans des conditions dégradées. Les étirements n' y changeront rien. Il faut que je me résigne à courir / marcher !! provisoirement. Je me suis donc mis à marcher le plus vite possible, puis dès que mes crampes disparaîssaient je courais, dès qu' elles revenaient je marchais. C EST LE COMBLE POUR UN COUREUR QUI VEUT COURIR, QUI A ENCORE L' ENERGIE POUR COURIR MAIS DONT LA MECANIQUE RENONCE. Mes jambes ne se déplient plus, deux morceaux de bois musclés...rire.. mes foulées sont de plus en plus courtes, et mes contractures derrière chaque cuisse me rappellent que le Kiné Joël ne sera pas là pour m' aider à finir la course. Mentalement je suis à bloc, j' avance en alternant marche et course, je branche mon Ipod, la musique est un dopant naturel, je vais donc finir la course avec des jambes à 30 %, et un mental au top, le tout sur un fond de musique...le pied..que du plaisir.

Aux environs du 35 ème km, il y a cette côte qu' il faut grimper, pas question de faire le fanfaron. Mr DUPINCEAU s' économise, bien qu' il n' y avait plus grand chose à économiser dans mon organisme, je cherche de l' ombre, depuis un moment au ravitaillement je prends deux bouteilles d' eau au lieu d 'une, une bouteille pour m' asperger le corps et les endroits à crampe (mauvaise idée...) l' autre pour consommer en courant.. puis les kms défilent.. je tape dans la main d' un enfant qui m' encourage, puis je prends un virage, je relève la tête, et je vois un terril, une superbe montagne de charbon... Je n' ai jamais été aussi contant de voir une montagne de cailloux, à ce moment là j' ai compris que je pouvais atteindre mon but.

Au 38 ème et 39 ème km, je m' approche de l' arrivée en me disant que maintenant plus rien ne pourra m' arrêter, et je vois des coureurs immobiles tétanisés à 2 kms de l 'arrivée, dans l' impossibilité d' avancer, je me suis dis que ce n' était pas encore gagné, je reste concentré me préservant un peu pour arriver sur une foulée qui ressemble à quelque chose.

Au 40 ème km, mon ami Alain m' encourage et court à coté de moi avec ses pompes du dimanche, ca fait du bien, puis plus loin ma famille, des amies qui m' encouragent.. ça y est, il me reste 1 km 195 mètres et je pourrai me reposer, je prends un dernier virage et je constate que l' arrivée de la course se fait par une montée... J' hallucinais, l' arrivée d' un marathon en montée...je passe la ligne en état d' euphorie, peu importe le temps pour un premier marathon, comme me l' a dit Damien : " le chrono se sera pour le deuxième marathon", il a raison.

Une grande satisfaction personnelle d' avoir réussi,.. fatigué, mais debout, avec le sourire, sans avoir fait de grosse faute de lucidité.

Résultat 4 h 35 pour moi, je l 'exprimerai sans doute en peinture sur le thème "Marathon du Louvre - Marathon Plaisir"... je pense que je viens de tomber dans la marmite, j' ai adoré, je vais revenir l' année prochaine et... sans hésiter.

Bravo à tous les coureurs qui étaient sur la ligne de départ

Bravo à l' organisation de ce Marathon

Bravo à Thierry, pour la gestion de ses courses

Merci à ceux qui ont contribué à cette journée, aux prises de photos et vidéos pour le futur montage du film Marathon du Louvre 2009, ils se reconnaîtront

Je souhaite terminer en ayant une pensée pour le concurrent qui nous a quitté sur la route du Louvre 2009, ainsi qu' à sa famille.

MR  DUPINCEAU

 - Mr  LESAGE  Thierry

   HEURES       MINUTES

TEMPS REALISE LE JOUR DU MARATHON             04  H  22  MN 33 SEC

 Analyse du marathon par thierry 

Départ raisonnable sur une allure de 5'30 au km, au 20 ème km coup de calcaire de Hervé qui ne repart pas après le ravitaillement. Je continue sur la même allure, passage au semi en 1 h 56, tout va bien.

Au 25 ème km, je commence à fatiguer mais l' allure ne faiblit pas.

Au 28 ème km après la montée d 'un pont, tout se gate. Crampe à la jambe, impossible de courir, vais je devoir abandonner ?  Puis 05 mn d'étirements et c' est reparti difficilement jusqu' au 30 ème km.

Ensuite, plus aucune force dans les jambes et alternance de 200 m de course, et 100 m de marche jusqu' à l' arrivée, en cherchant les rares zones d' ombre.

Résultat : 4 h 22 avec les 12 derniers kilomètres en 1 h 30, content de terminer, et 30 minutes à l' ombre pour récupérer.

                                   Thierry

 

 - Mme

   HEURES       MINUTES

TEMPS REALISE LE JOUR DU MARATHON ...... H     .....MN

 

 - Melle

   HEURES       MINUTES

TEMPS REALISE LE JOUR DU MARATHON ...... H     .....MN

 

 - Mr

   HEURES       MINUTES

TEMPS REALISE LE JOUR DU MARATHON ...... H     .....MN



15/12/2008
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